La diplomatie marocaine a beaucoup évolué sous le règne de
Mohammed VI, gagnant en clarification, réputation et en rationalisation. Mais ce n’est qu’un début et le défi du numérique fait partie des batailles du futur proche… et du présent aussi.
Avant d’évoquer des questions d’actualité, il est important de remonter le fil du temps. Pour comprendre le présent, il faut comprendre le passé. La diplomatie marocaine, ou chérifienne, a toujours été façonnée par deux déterminismes : l’histoire et la géographie. L’interaction entre les deuxn’échappe ni à l’un ni à l’autre. C’est cela qui sculpte la politique extérieure ou étrangère d’un pays. C’est aussi la somme de plusieurs actions visibles ou invisibles ayant caractérisé les relations internationales du Maroc, devenu l’objet de plusieurs convoitises étrangères.
Les piliers de la diplomatie marocaine
Le Maroc est un pays ancien, très ancien. Cela veut dire qu’il a, depuis longtemps, une « diplomatie », c’est une politique et une vision pour gérer ses problèmes avec le monde extérieur. Un premier coup d’arrêt, certes partiel, a lieu au moment de la révolution industrielle et de l’invention de la machine à vapeur, la colonisation de l’Algérie et l’introduction des armes modernes. Le deuxième sera celui de l’implantation du Protectorat en 1912.
Cela dit, même sous le Protectorat, c’est-à-dire sous tutelle et avec une marge de manœuvre étroite, la machine diplomatique continuait de fonctionner.
Par Abderrahmane Mekkaoui
Expert dans les questions stratégiques et militaires
Lire la suite de l’article dans Zamane N°105/106 (Août/Septembre 2019)