L’année 1999 marquait un moment important dans la culture au Maroc. La France accueillait un événement capital dans son volume, celui de l’année du Maroc, une tradition dans ce pays où l’on donne à des peuples l’occasion de venir présenter ce qu’ils croient être le meilleur de leur culture…
La France étant une vitrine vers l’universalité pour les artistes, les intellectuels, les designers aussi bien modernes que traditionnels, ils se sont tous bousculés pour ne pas rater ce rendez-vous… Ceci sans oublier que l’État marocain inclut toujours dans ce genre de rendez-vous le côté makhzanien de la culture : la fantasia, les babouches, les caftans… au point où on est allé, pour cette occasion, jusqu’à reproduire un Jamaâ El Fna dans les jardins des Tuileries à Paris.
Cet événement se voulait un moment de bilan de ce que la culture marocaine avait produit de meilleur. L’année du Maroc en France venait neuf ans après celle qui fut annulée sous François Mitterrand en 1990, à cause de la célèbre affaire de « Notre ami le roi », livre de Gilles Perrault dont la réception au Maroc fut d’un folklore historique. Dans ce genre de manifestations, l’autorité des commissaires, surtout français, marque le choix des œuvres. On comprendra que le commissaire général marocain ne s’est pas du tout occupé du choix des artistes modernes et contemporains. Son vis-à-vis français, Fréderic Mitterrand, avait marqué la nature des œuvres sélectionnées pour cette occasion.
Par Moulim El Aroussi
Lire la suite de l’article dans Zamane N°105/106 (Août/Septembre 2019)