L’appel de la patrie ne concernait pas que les seuls milieux urbains. La preuve par le Fqih Figuigui, que rien n’empêcha d’accomplir jusqu’au bout son devoir de résistant.
Mohamed Bouras, surnommé Fqih Bachir Figuigui, est né vers 1924 à Figuig. Il fait ses études primaires au msid Akharbich dans le ksar de Znaga. Alors qu’il a environ treize ans, sa large famille réunit ses enfants dans une sorte d’école coranique privée, où il approfondit ses connaissances religieuses et linguistiques. Il suivra plus tard assidûment les conférences facultatives de l’imam de la grande mosquée de Znaga. Il a vingt ans quand il s’inscrit à la Qaraouiyine. Mais l’administration lui assigne un niveau qu’il trouve bien en-deçà de ses compétences. Il se révolte et refuse de passer l’examen de fin d’année. Sur conseil du faqih et dirigeant istiqlalien Abdelaziz Ben Driss, il met le cap sur Marrakech, où il réussit l’examen d’entrée en première année de secondaire. Il suit donc les cours de l’université traditionnelle Benyoussef à Marrakech. C’est dans cette ville qu’il adhère vraiment au Mouvement nationaliste, dans lequel il se jette corps et âme, mêlant lutte syndicale et activisme politico-culturel. Il est ainsi cofondateur de Jamîyat Attalib (Association de l’étudiant) et responsable d’une troupe de théâtre. Il essaie avec quelques-uns de ses collègues de fonder des sections de son association estudiantine à Fès et Meknès. Il contribue aussi à la publication d’un périodique manuscrit intitulé «Charara» (Etincelle).
Par Maâti Monjib
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