Entre 1760 et 1768, un diplomate danois sillonne l’empire chérifien Pour le compte de son roi. il rédige, 10 ans après son retour, Relations sur les Royaumes de Marrakech et Fès, d’une rigueur toute scandinave. Pourtant, l’œuvre majeure de Høst reste méconnue.
La première implication de Georg Høst dans les affaires marocaines remonte à sept ans avant son voyage dans l’empire chérifien. En 1753, il est déjà l’un des artisans du succès de la signature d’un traité de paix historique entre les deux royaumes, que tout semble séparer. Pourtant, ni la religion, ni même la distance n’empêchent l’établissement d’excellentes relations entre les deux nations. Le traité de 1753 est considéré d’ailleurs comme le premier accord de paix passé entre le Maroc et un pays non musulman. A cette date, Høst est conseiller à la Compagnie royale dano-africaine de commerce. Lors des négociations, il est chargé d’obtenir les meilleures conditions pour les marchands de son pays, encouragés à commercer avec le Maroc. Face à la concurrence acharnée des Anglais et des Hollandais, le notable danois permet à son pays d’obtenir une place de choix sur le littoral marocain. Mais ce n’est qu’avec l’avènement du sultan Mohammed Ben Abdellah (1757-1790) que la relation avec le Danemark devient réellement privilégiée, et Georg Høst n’y est pas étranger. A son arrivé au Maroc en 1760, le Danois est d’abord chargé de la gestion de la Compagnie royale, fraîchement installée dans certaines villes du littoral atlantique. Pour ce faire, il n’hésite pas à se rendre dans la capitale de l’empire et devient familier de la cour du sultan.
Par Sami Lakmahri
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