Le 7 avril 1947, la ville de Casablanca subit la plus terrible répression orchestrée par le pouvoir colonial. Une violence commandée par les autorités françaises mais exécutée par les troupes coloniales, particulièrement les soldats sénégalais. C’est ainsi que ce terrible épisode entre dans la mémoire marocaine sous le nom de «dakkat assaligane» (coup des Sénégalais). En ce jour, des milliers de manifestants sont la cible des tirs nourris de l’armée coloniale en plein cœur du quartier de Ben M’Sik. Le bilan comptable a été soigneusement dissimulé par le Protectorat mais l’on estime à quelques centaines de morts dans les rangs des manifestants. La répression est ordonnée par Philipe Boniface, Préfet de la région de Casablanca, et farouche opposant aux velléités d’indépendance des nationalistes marocains. Le «coup des Sénégalais» intervient d’ailleurs la veille du voyage historique du sultan Mohammed Ben Youssef à Tanger, d’où il réclame publiquement l’indépendance. Les dés sont jetés, et la bataille pour la souveraineté perdure encore près de 10 ans après cette féroce répression.
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