L’entrée en service de l’aéroport Mohammed V en 1970 prive celui d’Anfa de ses voyageurs, mais le site continue d’écrire sa légende. Bâtiment pionnier de l’aviation civile marocaine, il continue pendant plusieurs décennies à rendre bien des services.
Le site de l’aérodrome d’Anfa remonte sur scène. Après un siècle passé à jouer les premiers rôles dans le domaine de l’aviation, il s’apprête à changer de costume et à intégrer un nouveau décor. Ce lieu historique est en effet concerné par la nouvelle dynamique urbaine que connaît la métropole. Cet immense espace de plus de 350 hectares est en passe de devenir un pôle urbain, et un hub financier, au futur prometteur. Le projet baptisé Casa Anfa devrait définitivement clore le chapitre aérien de l’ancien aérodrome (lire encadré). Pour autant, des traces bien visibles resteront témoins d’un passé unique qui retrace une épopée que ce dernier chapitre vient clore.
Une Saga centenaire
L’histoire de ce site débute à une époque où l’aviation n’est encore qu’un rêve difficilement accessible. Avant même de s’installer officiellement au Maroc, la France repère un terrain en périphérie de Casablanca. Son armée, à la pointe de la technologie aérienne, décide d’y installer sa flotte d’aéronefs. En 1913, le site prend le nom de Camp-Cazes, en hommage à un pilote mort en mission du côté d’Essaouira. Une stèle commémorative évoque aujourd’hui encore ce souvenir d’un temps où seule la puissance militaire prime dans ce domaine encore balbutiant.
Par Sami Lakmahri
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