En 1930, la Résidence Générale émet un dahir, dit « berbère ». Le roman national a fait de cet épisode le déclencheur du vaste mouvement qui allait conduire, plus de 25 ans plus tard, à l’indépendance du Maroc. Mais avant cela, un autre décret fort similaire, est passé tout à fait inaperçu. Egalement intitulé « dahir berbère », ce texte publié le 11 septembre 1914 est cette fois signé de la plume de Lyautey en personne. Celui de 1930 est quant à lui apposé du sceau royal de Mohammed Ben Youssef, futur Mohammed V. Le résident général, déjà conscient durant les premières années du Protectorat de l’existence de deux cultures distinctes au Maroc, a donc tenté d’autonomiser les populations Amazighs en reconnaissant et « garantissant l’application des lois coutumières berbères ». Le dahir de 1914 souffre toutefois d’un manque de clarté qui rend son application quasi impossible. Mais son existence a au moins le mérite d’alerter sur la stratégie « ethnique » du Protectorat.
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