Pour la première fois de l’histoire de la Vème République, un président est condamné à de la prison ferme. Nicolas Sarkozy a, en effet, écopé d’une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, lundi 1er mars, dans l’affaire dite «des écoutes téléphoniques». L’ancien chef de l’Etat français a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence par le tribunal correctionnel de Paris. Un jugement rendu à la suite de l’instruction d’un dossier à son encontre ouvert en 2014. A l’époque, la Justice avait mis Nicolas Sarkozy sur écoute afin d’étayer les soupçons de financement illégal de sa campagne électorale, notamment par le biais de l’argent libyen de Mouammar Kadhafi. Une affaire en appelle une autre, et les magistrats découvrent que Nicolas Sarkozy tenterait d’obtenir des informations auprès de la Justice, concernant une autre affaire qui le concerne. Les écoutes téléphoniques prouvent que l’ancien président a demandé ce «service» à l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, en échange d’un poste prestigieux pour ce dernier. Au final, le tribunal correctionnel a estimé donc qu’un «pacte de corruption» avait été conclu. Le communiqué fait état de «la preuve du pacte de corruption ressort d’un faisceau d’indices graves, précis et concordants résultant des liens très étroits d’amitié noués entre les protagonistes».
Aucun Résultat
View All Result