De l’émerveillement, de la crainte et de la peur. Le contact des Marocains avec le développement technologique européen n’a pas été de tout repos. Florilège d’épisodes où le Marocain, fasciné et craintif, croise l’innovation technologique venue d’ailleurs.
L’époque moderne n’a définitivement pas été une époque arabo-musulmane. Comme la plupart des pays de la région, le Maroc enregistre un retard considérable en matière technologique face à l’Europe. Ce constat allait rapidement être fait par plusieurs orientalistes dès le début du XVIIIème siècle. Et les pays musulmans n’allaient s’en rendre compte qu’après leurs défaites militaires, parfois aussi au gré de leurs voyages et expéditions menées dans le cadre d’ambassades ou du commerce international.
 la découverte du monde moderne
Les Marocains ont développé une relation à la fois conflictuelle et complexe avec les avancées technologiques, souvent liées à l’Occident et à l’Occupant. Dans le XIXème siècle, surtout, les voyages menés par les ambassades marocaines allaient jouer un rôle important, si ce n’est pionnier, pour ce qui est du contact avec les puissances européennes et leur développement technologique. Une occasion en or pour les Européens, avides de démontrer leur toute-puissance et leur supériorité. « Il était d’abord question de dominer le Maroc en façonnant l’imaginaire de l’élite la plus proche du Palais. Ce façonnement visait la modernisation de l’élite par un processus de collaboration consentie », note le chercheur Khalid Zekri, dans « Aux sources de la modernité marocaine ».
Par Soufiane Sbiti
Lire la suite de l’article dans Zamane N°108 (Novembre 2019)