Tout avait pourtant si bien commencé. Le puissant empire austro-hongrois entretenait de bons rapports avec le Maroc du sultan Mohammed Ben Abdellah (1757-1790). L’ouverture diplomatique décidée par ce dernier avait en effet permis la signature d’un traité de paix et d’amitié à l’occasion de la visite de Mohamed Ben Abdelmalik, pacha de Tanger, à Vienne en 1783. Quelques années plus tard, les liens privilégiés entre les deux pays se sont même renforcés sous le règne de Moulay Slimane. La liberté réciproque de navigation et de commerce ainsi que la réduction des taxes douanières viennent sceller la bonne entente, poursuivie entre Moulay Slimane et l’empereur François II. L’émergence de nouveaux bastions de la course au nord du Maroc vient malheureusement bousculer le cours de cette relation. En 1829, le navire marchand «Veloce», battant pavillon autrichien, est attaqué par des corsaires marocains. Immédiatement, Vienne dépêche, en représailles, sa marine de guerre impériale, qui bombarde les ports d’Assilah et Larache. Avant que la situation ne s’envenime, Fès, siège du pouvoir alaouite, accepte d’entamer des pourparlers avec les représentants autrichiens. Un conflit plus généralisé est évité de justesse.
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