Comme un air de camouflet pour le patron du MUR. Alors que Abderrahim Chikhi s’était exprimé en faveur d’une ouverture du débat sur les libertés individuelles, le 11 octobre, lors d’une conférence organisée par la matrice idéologique du PJD, le Conseil de la Choura Conseil consultatif du MUR) de la même organisation n’est pas du même avis.
Dans un communiqué publié le 28 octobre, à l’issue d’une réunion ayant eu lieu les 26 et 27 octobre, le conseil de la Choura précise, en citant l’actuel amendement déposé au parlement concernant le code pénal, que « cette approche juridique n’est pas suffisante en l’absence de fondements en symbiose avec la bonne éducation sur les valeurs familiales, saines et pudiques, pour contrecarrer les appels à la liberté sexuelle ». D’ailleurs, la même liberté, selon le Conseil, « ne peut qu’engendrer de graves conséquences sur l’esprit des bonnes mœurs et sur la symbiose sociétale ».
En d’autres termes, le Conseil de la Choura s’oppose catégoriquement aux propos de son président qui, pour rappel, avait affirmé le 11 octobre dernier que « la question des libertés individuelles est désormais urgent et non secondaire ». Au final, une brèche dans le MUR rapidement comblée…