C’est un secret bien gardé par la Résidence générale, qui tient à la version officielle et noble de l’abdication du sultan Moulay Hafid. Pourtant, il est rapporté dans le livre témoignage d’A.G.P Martin qu’à la veille de son abdication, soit le 12 août 1912, le sultan déchu a été pris d’une crise de nerfs. Dans l’embarcation qui le mènait au paquebot devant le conduire en France, Moulay Hafid «saisit le parasol tenu au-dessus de sa tête par un caïd de sa garde et, pour que cet emblème traditionnel de la souveraineté ne pût revenir à son successeur asservi par les chrétiens, il le brisa». Cet épisode est également relaté dans les écrits de l’historien Charles-André Julien, qui ajoute que le sultan, parfaitement lucide, «voulut marquer que, pour une période indéfinie, c’en était fait du Maroc libre». Moulay Hafid, avant d’embraquer, aurait également brûlé d’autres objets du protocole, en épargnant toutefois les livres saints. Plus que la signature du traité de protectorat, la destruction des insignes royaux illustre symboliquement la perte de l’indépendance.
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un contenu en contradiction totale avec un titre trop accorcheur, trop commercial!
Vous n’êtes pas HISTORIA ùmais à la rigueur CLOSER !
Dommage!
Historia est une référence pour vous ? Vs en êtes tjrs là ? C’est grave.