Au Maroc, l’histoire du train est étroitement liée à celle de la «pacification».
La question des chemins de fer se heurtait au Maroc à de grandes difficultés politiques, du fait des dispositions du traité franco-allemand du 4 novembre 1911 qui donnait la priorité à la réalisation de la ligne Tanger-Fès. Pour les Français, il fallait résoudre un problème urgent : les transports militaires nécessaires au ravitaillement des troupes d’occupation qui affrontaient, partout, une résistance acharnée de la part des Marocains. En effet, dès que les effectifs militaires augmentaient et que le champ des opérations s’étendait, les autorités françaises éprouvaient de plus en plus de difficultés à assurer le ravitaillement de leurs troupes par charrettes, chameaux et mulets. C’est ainsi que la décision a été prise de se lancer dans la construction d’un réseau de lignes stratégiques pour étendre la «pacification» et assurer l’occupation militaire du pays. Dès l’occupation de Casablanca en 1907, les ingénieurs militaires français ont jugé nécessaire la construction, entre cette base et les camps avancés de Bouskoura et Berrechid, d’un petit chemin de fer long de 40 km, à traction animale. Cette ligne est restée, jusqu’en 1912, l’unique moyen ferroviaire pour le ravitaillement des troupes opérant dans la Chaouia.
Par Mohamed Bekraoui
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