L’histoire, surtout celle des armées, a retenu à jamais leur nom. Les Spahis, soldats indigènes, ont gagné des batailles que la France n’oubliera jamais.
Le mot serait d’origine persaneou ottomane, mais reste beaucoup plus connu hors de la Perse ou de l’Iran. Sa définition la plus admise est «soldat d’infanterie» ou «cavalier». Et les exploits qui lui sont rattachés remplissent les livres d’histoire ou d’aventure. Il s’agit des « Sibahis » de l’armée ottomane, qui sont plutôt des cavaliers. Et des soldats de l’infanterie dans l’Armée des Indes, les «Cipayes». Les «Sibahis»-«Cipayes», quant à eux, sont les spahis de l’Armée d’Afrique. L’énorme corps de l’armée coloniale construit par la France pour contrôler ses possessions hors de l’Hexagone. Jusqu’à aujourd’hui, on connaît moins l’histoire des «Sibahis» et des «Cipayes» que celle des «Spahis» de l’armée française puisque beaucoup de régiments de «Spahis», sinon la plupart, étaient constitués de soldats maghrébins, marocains, algériens et tunisiens. La création de ce corps indigène date des premières années de la conquête de l’Algérie par la France. Mais c’est seulement à partir de 1834 que commence à se constituer un noyau de ce corps d’élite composé de combattants arabes et kabyles. C’estd’abord un officier français du nom de Guillaume Stanislas Marey-Monge qui en eut l’idée. Mais, c’est l’aventurier italien Joseph Vantini, alias «Youssef», qui a été la cheville ouvrière à l’origine de ce nouveau corps de l’armée française. C’est lui d’ailleurs qui allait procéder aux premiers recrutements.
Par Adnan Sebti
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