Si les poètes d’Al Andalus étaient les «rocks star» de leur époque, ils n’étaient pas les seuls. Les productions littéraires féminines de ces temps regorgent de «Mouachahate» (poème chanté par une chorale, souvent accompagnée d’un «oud») qui traitent des amours, parfois en utilisant un ton qui s’apparente à de l’érotisme. Une banalité qui est devenue hors-normes lors du déclin de l’Andalousie. Ainsi de nombreuses femmes s’imposent parmi les plus prolifiques de leur temps à l’instar de la poétesse Wallada Bint Al Moustakfi, fille du dernier Calife Omeyyade Mohamed Al Moustakfi. Malgré l’éviction de son père, la princesse Wallada garde ses privilèges et continue ses soirées littéraires dans sa demeure princière. Cordoue est encore le théâtre des exploits d’une autre poétesse fameuse du nom de Oum Al Hana, qui aurait inspiré par ses textes mélancoliques, plusieurs générations de poètes. L’émirat de Cordoue fait tout de même exception au reste du monde arabe et chrétien. L’enseignement y est un temps obligatoire, et les femmes sont quasiment toutes instruites. Une singularité qui n’a pas empêché les poétesses de conquérir toute l’Andalousie.
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