Au Maroc, la gestion de l’eau a toujours posé d’énormes problèmes, depuis les temps anciens jusqu’à aujourd’hui, en passant par la période dite coloniale. Zamane vous explique, dans le détail, pourquoi le Maroc a toujours eu soif…
Ce modeste travail de synthèse doit beaucoup à une large et riche documentation technique et il n’a pas été jugé nécessaire d’encombrer le lecteur par de nombreux détails et renvois. L’auteur est redevable à ces diverses sources. Plusieurs évolutions de facteurs, à la fois démographiques et économiques, ont fait que l’air et l’eau potable, jadis abondants, ne peuvent plus être considérés comme disponibles à volonté avec un statut de catégories de biens libres, au fur et à mesure que la rareté tend à devenir la norme. Au Maroc, malgré les gros efforts déployés depuis de nombreuses années, plusieurs régions et localités du pays demeurent encore non raccordées à l’eau courante, et nous enregistrons déjà un déficit sérieux et même en voie d’aggravation relatif à cette ressource vitale face à une utilisation en forte augmentation, de façon fort inégale et souvent peu rationnelle. Incriminer le seul changement climatique serait une façon un peu trop commode, de même qu’invoquer l’insuffisant traitement de cette question dans le cadre du projet du «nouveau modèle de développement». C’est plutôt l’occasion de rappeler une armature, à repenser un tant soit peu, d’un ancien système de consommation d’eau devenu inopérant tel quel et encore dominé, pour près des deux tiers, par les besoins d’un secteur agricole où interfèrent d’importantes coalitions d’intérêts.
Par Mohammed Germouni
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