En 1830, lorsque l’Algérie tombe sous le joug colonial français, de nombreux habitants décident de migrer au Maroc pour demeurer dans «Dar El islam» soit une terre musulmane et ainsi fuir «Dar El Harb» terre de guerre. Cette première vague qui dure une bonne partie du XIXème siècle, concerne essentiellement les villes frontalières ainsi que la capitale Fès. Le sultan Moulay Abderrahmane (1822-1859) y est favorable et donne des consignes pour traiter les nouveaux arrivants avec bienveillance. En 1912, lorsque le Maroc devient lui aussi sous gouvernance française, cette migration «religieuse» cesse d’exister. Pourtant, les Algériens continuent d’affluer en terre chérifienne. Dans une étude consacrée à la «Colonisation et migration au Maghreb (183o-1962)», l’historien Mimoun Aziza explique : «Pendant cette période, arrivent beaucoup d’Algériens qui seront appelés à jouer le rôle d’intermédiaires entre les occupants et les Marocains : des interprètes, grâce à leur connaissance de l’arabe et du français, des greffiers, des instituteurs, des professeurs».
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