Récemment, Zamane annonçait que la Porte du Maroc, érigée en périphérie de Hanoï, la capitale du Viêtnam, dans les années 1960 par des soldats Marocains faits prisonniers lors de la Guerre d’Indochine, allait être restaurée.
L’occasion donc de revenir sur cette période de l’histoire, encore mal connue, à travers un documentaire réalisé par Yann Barte et produit par Nabil Ayouch en 2005, dont voici d’ailleurs le synopsis : « Le Maroc les avait presque oubliés ! En 1972, près d’une centaine de familles maroco-vietnamiennes débarquent sur la base militaire de Rabat-Salé : des Marocains, la cinquantaine, leurs femmes vietnamiennes et leurs enfants. Qui avait entendu parler de ces familles auparavant ? Qui même s’en souvient aujourd’hui ? Entre 1947 et 1954, par centaine, des Marocains avaient déserté l’armée française en Indochine pour rallier le Viêt-minh, par solidarité anti-colonialiste et par refus de servir une cause qui n’était pas la leur. « Oulad l’Viêt Nam » est une série de portraits, réalisés entre Casablanca et Sidi Yahia : des hommes et des femmes au destin extraordinaire dans leur vie très ordinaire, s’exprimant en marocain, vietnamien ou français. Ce documentaire est un hommage à ces hommes, anciens combattants, oubliés de l’histoire, de l’historiographie militaire coloniale et du Maroc. C’est aussi un témoignage des solidarités anti-colonialistes entre deux pays en lutte pour leur indépendance : le Maroc et le Vietnam, en même temps qu’un travail d’urgence sur la mémoire (il ne resterait aujourd’hui qu’un seul ancien combattant Marocain « rallié ».
Lien du docu : HYPERLINK « https://vimeo.com/65470561 » https://vimeo.com/65470561