Le 12 novembre 1956, le Maroc prend l’une de ses premières décisions en tant qu’Etat souverain, en adhérant à l’organisation des Nations-Unies. Les premiers remous entre les deux entités surviennent avec l’éclatement de l’affaire du Sahara en 1975. L’accord de cessez-le-feu en 1991 intervient toutefois grâce notamment à la médiation de l’ONU, dirigé alors par le Péruvien Javier Perez de Cuellar. A cette date, l’organisation met en place la MINURSO, chargée de maintenir la paix entre les deux belligérants. Le ghanéen Kofi Annan entend bien régler le conflit suite à sa nomination au secrétariat général de l’ONU en 1997. Il confie le règlement de la question à son envoyé spécial, l’Américain James Baker. Les années 2000 sont marquées par l’émergence d’un plan d’autonomie que refusent l’Algérie et le Polisario. Un échec qui conduit à la démission de Baker en juin 2004. Depuis, l’option de l’autonomie est toujours privilégiée par les Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Les récentes tensions avec l’actuel Secrétaire Général Ban Ki-moon revêtent un caractère inédit. Jamais un haut responsable de l’ONU n’avait tenu des propos tendancieux en utilisant une terminologie qui bafoue la neutralité exigée de l’ONU. Le terme « occupation » récemment utilisé par Ban Ki-moon entraine une réaction diplomatique virulente du Maroc. Aujourd’hui, le ministère des Affaires étrangères publie un communiqué dans lequel il souhaite « l’examen des modalités de retrait des contingents marocains engagés dans les opérations de maintien de la paix ». Le texte prévient également que le Maroc va procéder à un désengagement de la MINURSO. Un épisode qui confirme que l’on a bien affaire à la plus grande crise entre le royaume et l’ONU depuis 1956.
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