Au printemps 1956, le chef du commandement de l’Armée de libération de la zone de Nador se débat face aux manœuvres du Palais pour démanteler l’AL. Quand il meurt assassiné le 27 juin, certains accusent Mehdi Ben Barka, son grand adversaire.
Le 27 juin 1956, l’information se diffuse comme une traînée de poudre un peu partout au Maroc. Abbas Messaâdi est mort, assassiné à bout portant dans une voiture au quartier Bab El Khoukha à Fès. Dans les rangs des résistants et de l’Armée de libération (AL), l’émotion est grande. Des rumeurs circulent déjà que les forces de l’AL du Rif marchent sur Fès. Au sein du palais royal de Rabat, tout le monde est sur le pied de guerre. Mohammed V se concerte en urgence avec le prince héritier, qui vient juste d’atterrir après un voyage au Caire. La décision est vite prise. Il s’agit de lancer une véritable opération de guerre avec des centaines de soldats et une force aérienne d’appui. Il faut tout de suite mettre la main sur les assassins de Messaâdi. Le Palais veut également mettre à profit la situation pour désarmer les troupes de l’AL, qui tiennent toujours solidement ce qu’on appelle le triangle de la mort Aknoul-Boured-Tizi Ousli.
Par Maâti Monjib
Lire la suite de l’article dans Zamane N°19