On lit beaucoup d’approximations sur le séjour de Khattabi chez les Espagnols et ses fonctions dans l’administration coloniale. Place à une chronologie rigoureuse de la jeunesse du résistant.
On ne peut parler de la jeunesse de Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi sans parler de son père, qui l’a énormément influencé. Le «vrai» Abdelkrim, dont le prénom a fini par déteindre sur son fils le plus célèbre, avait une forte personnalité et une intelligence reconnue par les Espagnols. C’est lui qui a envoyé Mohamed Ben Abdelkrim étudier le droit à l’université Qarawiyine de Fès en 1902.
C’est aussi lui qui, avant son fils, a entretenu des rapports amicaux avec les occupants, assurant probablement des échanges commerciaux avec l’îlot de Nekour (occupé dès 1673) et avec Melilia. On sait aujourd’hui qu’on peut avancer de cinq ans le début de cette collaboration, que Germain Ayache plaçait en 1907. Nous avons en effet trouvé, aux archives générales militaires de Madrid, un laissez-passer délivré le 13 février 1902 par le commandant général de Melilia, permettant à Abdelkrim senior de voyager gratuitement sur le bateau-courrier entre El Hoceïma et Melilia.
Par María Rosa de Madariaga
Lire la suite de l’article dans Zamane N°7