Rebelles comme conquérants ont toujours été attirés par la ville de Taza, qui aura joué un rôle primordial dans plusieurs phases importantes de l’histoire du pays, du fait de sa position géographique unique en son genre. Retour sur les grands moments de tension dans cette localité, à l’apparence pourtant si calme…
C’est Le destin d’une ville assez particulière. Parcourez l’histoire du Maroc, et à chaque fois son nom ressortira : il s’agit de Taza, ville des dissidents, des rebelles mais aussi des conquérants. De sa description, l’explorateur français Charles de Foucauld disait, dans son livre phare «Renaissance au Maroc» : «Adossée au sud à une haute chaine de montagne, bordée de précipices au nord et à l’ouest et d’un talus très raide au nord-ouest, elle n’est facilement accessible que d’un côté, le sud-est». Une description minutieuse et précise de la géographie singulière qui nous renseigne sur le caractère isolé de la ville, faisant d’elle un refuge par excellence pour de nombreux fugitifs comme lieu de départ ou d’escale pour une multitude de conquérants. Leur liste étant bien longue, c’est aussi grâce à eux qu’une certaine partie de l’histoire du Maroc a été écrite.
Une lumière dans le Moyen Âge marocain
Située entre le Rif et l’Atlas, c’est dans un couloir exigu que la ville de Taza bâtira sa réputation. Tout commence dès le Moyen Âge, au Xème siècle. Une révolte des Meknassas contre le gouvernement de Kairouan pousse la tribu à développer des fortifications afin de se réfugier. Autour de ces murs, la petite ville de Taza est ainsi née, essentiellement militaire et servant d’arrière-base pour défendre les fortins de ce qui allait par la suite devenir Meknès.
Par Younes Messoudi
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