Avec l’histoire d’amour entre un ambassadeur marocain et une princesse française dans le cœur du Paris de la fin du XVIIème siècle, Kebir Ammi emprunte tant à l’histoire «vraie» qu’à la fiction «plausible» pour jeter un nouveau pont entre le Sud et le Nord. à découvrir…
Atravers plusieurs romans et essais, Kebir Ammi est un écrivain qui nous fait revisiter l’histoire, voire le monde, via des personnages connus, ayant réellement existé, comme Apulée (IIème siècle), Saint Augustin (IVème-Vème), Hallaj (IXème-Xème), l’ambassadeur Ben Aicha (XVIIème), Mardochée et Charles de Foucault (XIXème-XXème). Sans oublier des illustres inconnus, comme ce voyageur marocain du XVIème siècle qui part à la découverte du nouveau monde dans «Les vertus immorales», ou le maquisard algérien du début du XXème siècle dans «Génial Imposteur». Dans presque tous ces écrits, on voit défiler des penseurs, des héros et des antihéros qui ont comme particularité d’avoir un lien avec l’Algérie et/ou le Maroc, et qui nous font voyager dans le temps et dans différentes régions du monde. En filigrane, l’auteur nous fait entendre les résonances de courants humanistes de différentes époques, et aussi les rapports complexes entre les civilisations.
Ce nouveau roman de Kebir Ammi, sobrement intitulé «Ben Aicha», et publié cette fois-ci chez une maison canadienne (Mémoire d’encrier), s’inscrit dans la continuité de ses fictions historiques.
Ben Aicha, ambassadeur du sultan Moulay Ismail, est en mission à Paris. Les rapports délicats
Sud/Nord, Nord/Sud, constituent le cadre du récit des heurs et malheurs de notre personnage.
Par Hakima Lebbar, galeriste et psychanalyste
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