Quand le Maroc acquiert enfin son indépendance, Mohammed V s’apprête à une nouvelle vie, cette fois en tant que roi. Cette vie sera hélas très courte, mais bien remplie parce que riche en événements, en bouleversements et en décisions ô combien capitales pour l’avenir du pays.
Cette deuxième partie du règne de Mohammed V, l’acte II en quelque sorte, a connu de grandes réalisations, dont la plus importante, pour sa charge symbolique, fut la construction de la Route de l’unité. Cette ère, qui a connu le début de la vraie construction de l’état moderne, fut aussi difficile, ardue, pleine de luttes, de soulèvements, voire de comptes à régler entre les anciens résistants et frères d’armes, dont certains ont viré de bord aux lendemains de l’indépendance. Sans oublier que le «solde de tout compte» des années du Protectorat, après le départ tant des Français que des Espagnols, a laissé des traces, des séquelles, des foyers de tension, des plaies ouvertes…
Pour le dossier du mois de février, Zamane vous invite à un voyage à travers ce règne de tous les possibles, dans lequel tout ou presque était à (re)faire. Un voyage passionnant et plein de surprises.
Le parti de Allal El Fassi, qui avait dominé la lutte nationaliste depuis sa création en 1943, portait en son nom tout son programme : l’indépendance du pays. Maintenant que cette indépendance était acquise, allait-il «s’abimer dans l’Histoire» ou changer de nom et de structure pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences de l’après-protectorat ? Ni l’un, ni l’autre. Les dirigeants du parti comme Allal El Fassi, Ahmed Balafrej, Mohamed Lyazidi et autres, maintenant rentrés d’exil ou sortis de prison, sont aussi déterminés à poursuivre la lutte en prenant les rênes du pouvoir.
Dossier coordonné par la rédaction
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