C’est l’histoire d’un nationaliste inclassable, globe-trotter et polyglotte, qui a généreusement servi son pays et ses amis sans rien demander en échange.
Comme il n’a pas d’esprit partisan et qu’il n a jamais cherché à diriger ou au moins à participer à la direction d’un parti ou d’un groupe quelconque, Abdelhadi Diouri est resté largement méconnu. Or il a joué un rôle des plus importants dans la lutte pour l’indépendance dès les années 1930. Sans oublier les préparatifs logistiques, politiques et financiers du lancement de la résistance armée contre le colonialisme, et cela dès le jour même de la déposition de Mohammed V, le 20 août 1953.
Fin négociateur
Négociant international et homme d’affaires averti, il court les marchés et les foires d’une métropole à l’autre, notamment en Europe. Il vend les articles de cuir, de cuivre et de poterie, les tissus traditionnels (Haïks et autres Melhafs). Il commerce également dans tout ce qui rapporte de l’argent, à condition que la marchandise soit halal. Il apprend sur le tas plusieurs langues européennes dont le néerlandais qu’il maitrise parfaitement. Il achète un bien immeuble à Paris, 2 rue Pigalle, dans un quartier connu jusqu’à aujourd’hui par ses commerces et lieux de rencontres maghrébins. Il y élit domicile pendant longtemps avant de déménager dans une villa à Gennevilliers en proche banlieue.
Par Maati Monjib
Lire la suite de l’article dans Zamane N°104 (Juillet 2019)