Au Maroc, mausolées sanctuaires et marabouts racontent, par leur architecture, la mentalité d’une société travaillée par le sacré et vouée au culte des saints.
Quand on voyage à travers le Maroc, surtout par la route, où le regard n’est pas arrêté par des murailles végétales ou de bétons qui canalisent la vue sur les couloirs des autoroutes, on est souvent happé pas des constructions blanches coiffées par des coupoles. Cela dépend des régions, des reliefs et de la nature environnante. Les monuments sont de différentes tailles et dimensions. Elles varient aussi en nombre, souvent un seul mais des fois jusqu’à sept constructions à la fois. C’est ce que les Marocains appellent les Awlia’ (les saints). Les populations les respectent, les vénèrent des fois et les sollicitent souvent en vue de régler des problèmes d’ordre sanitaire, administratif ou autre. Mais ce qui est étonnant dans ces constructions, c’est bien leurs formes architecturales. La quasi-totalité de ces édifices sont circulaires, coiffées de dômes, le tout badigeonné à la chaux blanche.
Le sanctuaire un lieu sacré
Les bâtisses en question sortent du sol au milieu de cimetières et de végétation, qui varient selon les climats et les régions. Le sanctuaire est souvent adossé à un arbre. Quand on y pénètre, on est face à une construction en dur ou en bois qui sort du sol et prend le centre de la salle juste au-dessous de la pointe de la voûte, le revers du dôme. C’est le tombeau du saint homme qui habite le lieu.
Par Moulim Elaroussi
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