L’immigration clandestine n’est pas un phénomène nouveau. La France métropolitaine y est confrontée dès les années 1920. A l’époque, le Maroc est sous Protectorat et Paris règlemente déjà les déplacements de ceux qu’elle appelle les «indigènes». Mais pour les Marocains, dont l’essentiel vit dans la misère, les démarches pour immigrer en Europe sont draconiennes. Selon la loi en vigueur, «le travailleur désirant quitter le Maroc devait être muni d’un passeport délivré par la région sur présentation d’un contrat de travail visé par les services du travail de France et du Maroc, d’un carnet d’identité et d’un extrait de la fiche anthropométrique établi par la sécurité publique, d’un certificat médical provenant de la santé publique, et enfin d’un reçu, délivré par le trésorier général du Protectorat, du versement d’un cautionnement garantissant le rapatriement». Autant dire un véritable parcours du combattant qui conduit certains travailleurs à privilégier le circuit clandestin. Face à ce phénomène nouveau à l’époque, la Résidence Générale à Rabat émet une circulaire en date du 13 juillet 1928 visant à renforcer les contrôles aux frontières, luttant ainsi contre l’immigration clandestine.
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