C’est un tournant dans l’histoire politique du Maroc. Après des mois de contestations sociales suivant le modèle des « printemps arabe », le roi Mohammed VI prend la décision de lancer la rédaction d’une nouvelle constitution en mars. L’idée est de réformer en profondeur l’appareil constitutionnel du royaume et de remplacer celle mise en place par Hassan II en 1996. C’est donc le 17 juin, lors d’une adresse à la nation, que le souverain dévoile le contenu d’un nouveau texte, présenté comme un tournant de l’évolution démocratique du pays. La Commission de la révision constitutionnelle a produit le texte dans un temps record de trois mois. Parmi les principales nouveautés, le renforcement du pluralisme avec notamment l’officialisation de la langue amazighe, ainsi qu’un nouveau statut pour le chef de l’exécutif. Ainsi le Premier ministre devient chef du gouvernement et n’est nommé qu’en cas de majorité parlementaire de son parti. Le projet de réforme sera soumis le 1er juillet de la même année à un référendum. Il est approuvé par 97.58 % des votants.
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