La honte, la culpabilité, l’échec. Trois raisons qui ont sans doute poussé le commandant en chef des troupes espagnoles dans le Rif à mettre fin à ses jours. Manuel Fernandez Sylvestre s’est ainsi donné la mort à l’âge de 49 au lendemain de la bataille d’Anoual, l’un des plus grands désastres de l’histoire militaire espagnole. Piégé par le guet-apens tendu par les troupes de Ben Abdelkrim El Khattabi, le général ibère, ancien commandant en chef de Sebta et Melilia, est considéré par Madrid comme le principal responsable de la débâcle. S’il avait survécu, il aurait probablement du faire face à la cour martiale selon les coutumes militaires en vigueur. En outre, sa mort est chargée de symboles. Ce n’est pas seulement celle d’un homme, mais aussi celle d’une armée coloniale, à une époque où personne ne pouvait imaginer qu’une poignée de rebelles «indigènes» pouvaient à ce point ridiculiser une armée européenne moderne.
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