C’est une revendication aussi ancienne que l’indépendance. Depuis 1956 et les premières luttes pour le pouvoir, une frange de l’opposition à la monarchie réclame une séparation nette des pouvoirs judiciaires, législatifs et exécutifs. Après la Constitution de 1962, la requête ravivée par l’UNFP ne s’est pas essoufflée et a servi d’arguments pour les détracteurs du roi, au Maroc ou à l’étranger. Hassan II qui, après la réussite de la Marche Verte en novembre 1975, a renforcé son assise, répond plus aisément sur la notion de séparation des pouvoirs. Ainsi, dans un discours prononcé le 22 mai 1977, il affirme que «si séparation des pouvoirs il y a, ce ne serait pas à notre niveau, mais au niveau inférieur. Le roi étant appelé à diriger et à tracer la politique de son pays avec l’aide du pouvoir exécutif représenté par le gouvernement et du législatif le parlement». Le monarque conforte ainsi sa position d’arbitre, garant de toutes les institutions du pays.
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