«Nasser Zefzafi a perturbé gravement la prière, il a insulté le prédicateur. Ce qu’il a fait ce matin est un acte sans précédent». Ces propos sont ceux d’Ahmed Toufiq, ministre des Affaires islamiques. Il résume sa version des faits qui ont conduit à l’arrestation de Nasser Zefzafi. Celle-ci intervient trois jours plus tard, au terme d’une brève cabale. Mais l’irruption de l’activiste rifain dans une mosquée d’Al Hoceima illustre également l’épilogue des tensions dans le nord du Maroc durant les premiers mois de l’année 2017. Zefzafi s’est alors fait connaître lors des premières manifestations d’indignés du sort de Mohcine Fikri, vendeur de poisson, mort broyé accidentellement dans une benne à ordures en octobre 2016. Zefzafi était devenu le visage du Hirak, mouvement de contestation populaire qui exige un développement social plus rapide du Rif. Pour certains, le 26 mai incarne le dérapage de Zefzafi qui met finalement à mal la cause qu’il défend. Pour d’autres, l’activiste n’est qu’un agitateur qu’il fallait de toute façon arrêter. Aujourd’hui, Nasser Zefazafi est toujours sous les verrous pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’État»…
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