Il y a fort longtemps, la ville de Casablanca était considérée comme l’une des plus modernes du monde. Une réalité difficile à débusquer aujourd’hui sans l’aide de spécialistes de l’urbanisme colonial. Toutefois, le grand public a eu écho du statut de laboratoire offert à la blanche cité au début du Protectorat. Une période d’expérimentation commencée avec la nomination par Hubert Lyautey de l’urbaniste Henri Prost, au poste de directeur du service spécial d’architecture et des plans des villes en 1914. Mais il faut attendre les années 1920, pour qu’une véritable carte blanche soit offerte aux architectes d’avant-garde. Prônant le style art-déco, ces derniers ont créé un écrin dans l’actuel centre-ville de Casablanca. Le modèle du genre est concentré sur l’avenue Mohammed V où se succèdent des bâtiments audacieux, ainsi que le Marché Central de la ville. Outre les éléments décoratifs, ce sont les installations à la pointe de la modernité qui ont fait de la capitale économique du Maroc un cas unique. Des immeubles comme Martinet, Transatlantique ou encore Glaoui, tous situés dans le même secteur, proposent à leurs occupants chauffage central, vide-ordures, monte-charges, ascenseurs, incinérateurs et réservoirs d’eau. Un équipement inédit, y compris dans les capitales européennes des années 1920.
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