Le peuplement de Casablanca n’est pas un phénomène récent. Il y’a bien longtemps, des hominidés en ont fait leur foyer. Ces premiers habitants, nos plus lointains ancêtres, sont les premiers à fouler le territoire marocain.
Al’époque où les ours et les tigres à dent de sabre régnaient en maîtres dans la région de Casablanca, une créature discrète y fit son trou. L’homo mauritanicus a survécu ainsi dans cet environnement hostile. Un million d’années plus tard, sa trace est toujours enfouie dans le sous sol de Casablanca.
C’est d’ailleurs en voulant moderniser la ville au début du XXe siècle que sont apparus des traces humaines vieilles de plusieurs centaines de milliers d’années. Une découverte paradoxale que nous devons en partie à l’extraction de pierres nécessaires à la construction du port en 1907. Aujourd’hui, l’ensemble destravaux et découvertes archéologiques permettent aux chercheurs de mieux comprendre le mode de vie de ces hominidés. Même si leur existence est toujours baignée de mystère, il est désormais possible de comprendre comment ils évoluaient sur le territoire de Casablanca, quels outils ils fabriquaient ou encore quelle nourriture ils consommaient. Le plus illustre des représentants de l’homo mauritanicus (branche nord africaine de l’homo erectus) est sans aucun doute l’homme dit de Sidi Abderrahman. C’est en effet dans ce quartier de la zone de Aïn Diab, enfouie dans une carrière, qu’une mandibule de cet individu vieux d’au moins 350 000 ans, a été retrouvé en 1955. L’homme de Sidi Abderrahman est ainsi le plus ancien habitant connu de la région de Casablanca.
Par Sami Lakmahri
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