Du grand Larbi Ben Barek à l’Algérien et militant FLN Rachid Mekhloufi, les meilleurs footballeurs du Maghreb et de « l’Empire colonial français » ont joué en France, ou pour la France. Le portrait d’une époque révolue…
Le football est, c’est une chose connue, le sport des pauvres par excellence. Point besoin de grandes infrastructures pour taper dans tout ce qui peut faire office de ballon, dans une rue peu passagère ou sur un terrain vague. Aussi, comme dans d’autres pays pauvres (on pense au Brésil), ce sport a-t-il été très vite populaire dans l’Empire français. Lequel a donné au sport certains de ses plus beaux champions, à commencer par celui qui faisait l’admiration de Pelé, le Marocain – décrété Français – Larbi ben Barek.
Une pratique ancienne et de masse
Dès l’après Première Guerre mondiale, le football algérien se fait remarquer en métropole. Une équipe d’Afrique du Nord franchit la Méditerranée et, par deux fois, en 1924 et en 1925, bat l’équipe tricolore. L’hebdomadaire « Le Ballon Rond » entame alors une campagne pour l’intégration de ces Algériens dans l’équipe nationale : « Pour la deuxième fois cette année, l’Afrique du Nord a battu celle de la métropole. On reconnaît que dans ses lignes il y a des hommes qui pourraient nous être utiles. Mais on s’égare en discussions pour savoir si leur football pourra s’amalgamer avec le nôtre ! Quelle fichaise ! Ils n’ont qu’à faire l’expérience. Car nos coloniaux possèdent ces qualités principales qui nous manquent : l’amour du sport et le désir de vaincre » (J. Ducasse, Le Ballon Rond, 31 janvier 1925).
Lire la suite de l’article dans Zamane N°102 (mai 2019)