Confrontés au déclin économique et politique du pays, des milliers de juifs marocains, attirés par le commerce du caoutchouc vont, à partir du xixe siècle, émigrer vers l’amazonie. chronique d’une migration pas comme les autres.
Nous sommes au début du XIXe siècle. Le Brésil vient de recouvrer son indépendance, l’occasion pour ce jeune pays d’attirer de nouveaux colons. Le pays est promoteux et a besoin de mains-d’œuvre. Douze fois plus grand que le Maroc, le Brésil s’est spécialisé dans le commerce du caoutchouc, un arbre très abondant dans la jungle amazonienne. Confrontés au déclin économique et politique de leur pays, quelques Marocains de confession juive vont décider de tenter leur chance à l’autre bout de l’Atlantique. En 1824, un groupe de juifs marocains installe la première synagogue à Belem. Une ville située au nord du pays et qui allait désormais servir de point d’amorce à une aventure digne de celle des pionniers du Far West. De là, des milliers de juifs s’engouffreront au fin fond de la forêt amazonienne, constituant ainsi des dizaines de colonies. Certains d’entre eux iront jusqu’au Pérou, pour s’établir à Iquitos.
Par Reda Mouhsine
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