Le réquisitoire à l’encontre des deux journalistes français Catherine Graciet et Éric Laurent est désormais connu. Lundi dernier, le parquet de Paris a requis un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende à l’encontre de ceux qui sont poursuivis pour avoir voulu faire «chanter le roi Mohammed VI». Souvenez-vous, à l’été 2015, les deux journalistes avaient été interpelés à Paris avec chacun 40.000 euros en liquide après un rendez-vous avec l’avocat Hicham Naciri, mandaté par le palais de Rabat. Graciet et Laurent étaient prêts à monnayer, pour une somme totale de 2 millions d’euros, la non-parution d’un livre-enquête qui aurait été, selon eux, compromettant pour le pouvoir marocain. Un flagrant délit qui oblige aujourd’hui les accusés à reconnaître «une erreur déontologique» et un «naufrage», selon les aveux d’Éric Laurent rapportés par l’AFP. Toutefois, les accusés réfutent «la moindre infraction pénale». La verdict est attendu le 14 mars prochain.
Chantage, accoutumance et sevrage