Le célèbre Général est témoin et acteur d’importants chapitres de l’histoire du Maroc, entre 1940 et son retrait de la vie politique en 1969. Chef de guerre Ou chef d’Etat, de gaulle a souvent eu affaire aux rois Mohammed V et Hassan II. Nationalisme, guerre des sables ou affaire Ben Barka, le général a soufflé le chaud mais surtout le froid…
«Nous avons décidé de donner à votre promotion le nom du Général De Gaulle». Aujourd’hui encore, le nom du général est synonyme de héros. C’est le cas aussi au Maroc, où le roi Mohammed VI ne se prive pas de l’honorer, ici à l’occasion d’une cérémonie de serment des officiers lauréats des grandes écoles militaires en 2010. Cette image d’Epinal remonte à la Seconde Guerre Mondiale, celle-là même qui a révélé le nom de cet officier, alors presque inconnu, aux yeux du monde. Son célèbre appel du 18 juin 1940 a également résonné dans le royaume sous protectorat, relayé de surcroit par le sultan Mohammed Ben Youssef. Le Maroc, alors sous la coupe de Vichy, ne tourne pas pour autant le dos au chef de la France Libre. C’est avec ce statut qu’il débarque à Casablanca en janvier 1943 pour assister, plus que participer, à la conférence d’Anfa avec Winston Churchill, Franklin Roosevelt et son grand rival français le général Giraud. À cette époque, de Gaulle montre son agacement envers les anglo-saxons, jaloux que ces derniers se comportent comme s’ils étaient chez eux au Maroc. Avec les nationalistes marocains, de Gaulle entretient le flou qui va caractériser sa relation avec le Maroc. Tout en se montrant compréhensif, le Général n’est toutefois pas prêt à priver la France de son empire colonial.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°99 (février 2019)