Beaucoup l’attendaient, l’espéraient… À l’occasion du 25ème anniversaire de son intronisation, le Roi a décidé de gracier plusieurs journalistes et détenus d’opinion. Un beau geste.
Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, trois journalistes détenus depuis plusieurs années, et Maâti Monjib, historien et défenseur des droits humains, ont été graciés par le roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du trône. En juillet 2023, la Cour de cassation du Maroc, la plus haute instance judiciaire du royaume, avait rejeté le pourvoi de Radi et Raissouni, confirmant leurs condamnations à respectivement six et cinq ans de prison ferme dans des affaires d’agressions sexuelles (et d’espionnage pour le premier). Le pourvoi de Bouachrine, 55 ans, fondateur et éditorialiste d’un quotidien arabophone (Akhbar al-Yaoum), avait été rejeté en 2021. Incarcéré depuis 2018, il a écopé de 15 ans de prison pour « viol », « traite des êtres humains » et « agressions sexuelles » à l’encontre de plusieurs femmes.
«La Grâce Royale se démarque par son caractère humain, et a été accueillie avec profonde gratitude par les familles des graciés», a affirmé à l’AFP Hicham Mellati, directeur des Affaires pénales et de grâce au ministère de la Justice. À signaler que la grâce s’est également étendue à d’autres journalistes ou activistes (Reda Taoujni, Imad Stitou, Hicham Mansouri, Saïda El Alami), dans un beau geste royal, unanimement salué au Maroc comme à l’étranger.