Au moment où le royaume renoue politiquement avec l’État hébreu, il est temps de jeter la lumière sur les «Marocains d’Israël», ces dizaines, voire ces centaines de milliers de Marocains juifs partis rejoindre la «terre promise». Nés au Maroc ou de parents et grands-parents marocains, ils ont connu de longues années de «bizutage», où leurs coreligionnaires ashkénazes leur en ont fait voir de toutes les couleurs, ils ont malgré tout conservé une certaine tradition et un certain amour pour le Maroc, et pour les souverains marocains. Quelle est leur histoire? Que représentent-ils et que pèsent-ils aujourd’hui ? Au-delà, que représente le Maroc pour eux ? Continuent-ils de le servir ?
Plus généralement encore, ont-ils un quelconque ancrage politique ou idéologique ? Quel est leur impact sur le monde des affaires ? Jouent-ils un rôle dans le pôle sécuritaire et militaire de l’État hébreu ?
Zamane répond à ces questions brûlantes d’actualité, et vous propose un tour d’horizon riche et diversifié, avec des éléments d’analyse, d’enquête, de reportage, et des témoignages de première main.
Celui qui visite Israël est tout de suite saisi par une particularité : dans la plupart des villes, grandes et petites, il y a toujours, forcément, une avenue, un parc, une place ou une rue qui porte le nom de Mohammed V ou
Hassan II. Cette réalité traduit, bien entendu, l’affection que les souverains marocains ont et gardent encore auprès de larges franges de citoyens israéliens. Mais cela signifie aussi, in fine, que beaucoup de ces Israéliens, nés au Maroc ou de parents marocains, pèsent dans les centres de décision communautaire : conseil des villes et mairies, Knesset (parlement), etc.
Une autre illustration de cet état de fait : en mai 2020, le nouveau cabinet du Premier ministre israélien comprenait pas moins de 10 ministres «marocains». 10 sur 34, soit près du tiers…
Dossier coordonné par la rédaction
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