Les «ambassadeurs du Maroc en Israël», comme les a appelés Hassan II un jour, ont longtemps été marginalisés avant d’accéder, après une intégration lente et douloureuse, à différents centres de décision. Radioscopie d’une communauté à part…
Beaucoup des Marocains d’Israël sont en effet des gens de droite. Ils votent à droite et pensent à droite. Leur vote a d’ailleurs souvent permis de départager les deux grands partis israéliens, le Likoud et le Parti Travailliste. Ces deux partis fonctionnent un peu sur le modèle américain, partagé entre Démocrates et Républicains. Historiquement, et malgré sa composition hétéroclite, la «communauté marocaine» a souvent voté à droite. C’est un fait. Derrière, on peut y voir une posture idéologique, voire sociologique. Le gros de la communauté est conservateur, politiquement mais aussi culturellement, et religieusement. Shas, le parti des Marocains par excellence, n’est-il d’ailleurs pas une formation ultra orthodoxe, clairement opposée à l’établissement d’un Etat palestinien ?
Un poids qui ira croissant…
Les Marocains d’Israël ne sont pas à un paradoxe près. Longtemps ostracisés par les Ashkénazes (l’ancrage à droite est régulièrement pointé comme un vote-sanction contre la gauche ashkénaze), sous-représentés politiquement, ghettoïsés socialement, ils ont été les parents pauvres du boom économique des années 1960. Ce retard économique et politique a été compensé, en quelque sorte, par leur influence grandissante dans d’autres secteurs d’activité, comme les affaires religieuses…ou militaires.
Par Karim Boukhari
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