À l’ombre d’un Khatibi ou d’un Guessous, Abbès Lahlou, ami et disciple de Jacques Berque, aura été un sociologue discret et un expert aux travaux davantage reconnus à l’étranger que dans son propre pays.
Outre le fait d’être un chercheur intéressé par tout ce qui touche à la cité d’El Jadida, ce qui a poussé l’auteur de ces lignes à travailler sur le cas Abbès Lahlou, natif de cette cité, c’est le constat que le nom de cet éminent sociologue est aujourd’hui inconnu dans sa ville natale et dans son propre pays, le Maroc. Alors que l’homme est considéré comme l’un des premiers sociologues au Maroc indépendant et qu’il reste le premier directeur de l’Institut de sociologie de l’université de Rabat, son nom n’évoque plus rien aujourd’hui chez la nouvelle génération comme chez bon nombre de ses aînés. Il faut dire que les écrits sur cet universitaire sont quasi inexistants au Maroc, et les rares personnes de sa génération qui l’ont connu sont soit décédées, soit résidents à l’étranger. Malgré la difficulté de retracer son parcours dans toute sa complexité, nous avons pu glaner quelques témoignages susceptibles de cerner les principaux traits de la personne d’Abbès Lahlou, sa vie et son oeuvre.
Par Mustapha Jmahri
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