Visiblement, la mémoire du Caudillo fait encore débat parmi les historiens espagnols. Tous ne s’accordent pas sur l’épithète de «dictateur». Dans le dictionnaire biographique espagnol officiel, paru le mois dernier, un article concernant Franco fait polémique. La publication a rapidement créé un malaise au sein du gouvernement socialiste, à la lecture de l’article qui qualifie le Caudillo «d’autoritaire mais pas totalitaire». Luiz Suarez, l’historien qui a rédigé les pages en question, ne qualifie jamais Francisco Franco de «dictateur», préférant utiliser les termes de «Généralissime» ou de «Chef d’Etat». En outre, tout le côté répressif du régime est occulté, ce qui fait de cet article une aimable hagiographie de Franco. C’est donc la «manipulation» d’un aspect de l’histoire du franquisme qui est dénoncée, ainsi que l’exaltation de la personnalité du Caudillo. Mais le plus grave reste le silence assourdissant sur les événements tragiques postérieurs à la Guerre civile. L’exemple espagnol prouve que le travail de mémoire dans une démocratie est également sujet à controverse.
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