Beaucoup de clichés, et de vraies-fausses vérités, circulent au sujet de la sexualité en terres d’islam. Où commence le tabou ? Ou se termine le licite ? Quelle a été la vision et la perception des uléma de l’islam et a-t-elle évolué, comment et pourquoi ?
Pour répondre à toutes ces questions et bien d’autres encore, aussi épineuses et problématiques les unes que les autres, Zamane jette une lumière nouvelle sur un sujet vieux comme le monde, et qui continue de délier les langues, en rétablissant certaines vérités historiques, et surtout en donnant à lire ce que les plus anciens tenants de la Tradition islamique ont dit, écrit ou recommandé. Loin de toute polémique, au plus près de la réalité scientifique, ce dossier est une nouvelle invitation au voyage qui ne manquera probablement pas de surprendre ceux qui continuent (à tort) à considérer nos sociétés comme un bloc monolithique.
Alors, à quoi ressemblait la représentation du sexe dans les premiers âges de l’Islam ? Comment la littérature dédiée à l’éducation sexuelle a-t-elle été traitée dans la tradition islamique? Comment s’est produit le passage ou la transition entre cette ouverture et cette tolérance des débuts au conservatisme et au blocage tous azimuts que l’on observe aujourd’hui ? Contrairement aux grandes religions qui l’ont précédé, et qui percevaient le sexe comme une abomination digne de l’œuvre de Satan, l’islam a traité les questions sexuelles avec une certaine ouverture, car il ne l’a pas toujours associée à l’impureté. Loin de là. Il a toujours recommandé la pratique, la considérant comme une nécessité, utile et requise dans ce bas-monde et dans l’au-delà, mais en l’encadrant par des lois et des règles bien définies.
Dans les livres de la tradition, on rapporte un récit dans lequel les compagnons du Prophète ont demandé : «Ô Messager d’Allah, si l’un d’entre nous assouvit ses désirs, y trouvera-t-il un ‘Ajr (récompense découlant d’un bienfait, ndlr)». Réponse : «Si votre acte est dans le Wazr (haram, péché, ndlr), il le sera. Et s’il est dans le ‘Ajr, il le sera aussi».
Dossier coordonné par la rédaction
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