Avant le 30 avril, les palestiniens ne pouvaient pas saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur des crimes de guerres commis sur ses territoires. C’est chose faite depuis et la publication d’un document de la CPI qui conclut «qu’il existe un fondement raisonnable pour ouvrir une enquête dans la situation en Palestine en vertu de l’article 53-1 du Statut de Rome, et que la portée de la compétence territoriale de la Cour comprend la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et Gaza». Ce document est historique à plus d’un titre. D’abord parce qu’il va permettre, pour la première fois, aux Palestiniens de se défendre dans le cadre d’une juridiction internationale. Ensuite car, en reconnaissant ce droit à la Palestine, La Haye considère que c’est un pays à part entière. Tout le problème des Palestiniens est justement qu’ils n’ont pas accès à de nombreuses juridictions car ils n’ont pas d’Etat reconnu. De son côté, Israël s’inquiète des répercussions du document émis par la CPI. L’Etat hébreu doit désormais faire face à un procès à chaque crime de guerre commis en Palestine. L’impunité n’est donc plus totale. Le gouvernement israélien est depuis des mois, hostile à la procureure de la CPI, la Guinéenne Fatou Bensouda, rédactrice du document du 30 avril. En janvier dernier, Benjamin Netanyahou l’avait qualifiée d’antisémite.
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