Il s’agit là, plutôt, d’un ancêtre immédiat du canon, tel que nous le connaissons. La parenté de cette arme d’artillerie, qui va révolutionner les champs de bataille dans le monde, est attribuée à un moine allemand du nom de Berthold Schwartz en 1313, soit quelques trois siècles après le début de l’utilisation de la poudre par les Chinois. Mais, entre temps, plusieurs expérimentations ont eu lieu pour optimiser l’usage de la poudre orientale. L’unes d’elles se serait déroulée au Maroc, selon Ibn Khaldoun (1332-1406). L’historien du Maghreb relate en effet un épisode de la quête du pouvoir par les Mérinides (1244-1465). Dans son «Histoire des Berbères», Ibn Khaldoun évoque le siège de Sijilmassa en 1273. Il y décrit «un engin à feu qui lance du gravier de fer. Cette mitraille est chassée hors de l’âme de la pièce par le moyen de la poudre enflammée dont la propriété singulière opère des effets qui rivalisent avec la puissance du Créateur». L’engin, perfectionné quelques années plus tard par le moine allemand, sera ensuite très prisé des Saâdiens, à partir du début du XVIème siècle.
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