Jean-Charles Le Grand est la preuve que le destin d’un homme peut virer radicalement de bord. Ce français, à la trajectoire étonnante, s’est d’abord fait connaître en 1936 en fondant un violent groupuscule d’extrême droite : le Front de la jeunesse. Admirateur assumé d’Adolphe Hitler, il finit par changer de camp au moment de la guerre. Venu au Maroc à la fin des années 1940, Le Grand devient miraculeusement le porte parole des victimes coloniales. Avocat de formation, il se lance à corps perdus dans la défense des nationalistes jugés dans les tribunaux du Protectorat. Il s’investit dans les procès des «Carrières Centrales» en 1953 et même dans celui, quelques mois plus tard, de l’organisation «La main noire» qui revendique l’action violente contre le Protectorat. En juillet 1955, l’avocat est victime d’une tentative de meurtre de la part d’un groupe d’individus issus de «Présence Française» (mouvement anti-indépendance). Il en réchappe et abat l’un de ses agresseurs. Il est aussitôt arrêté avant que le Protectorat ne saisisse l’occasion pour l’éloigner définitivement des affaires marocaines.
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