Tout porte à croire que l’orientalisme n’est qu’un récit qui s’est écrit à l’ombre des «Mille et une nuits».
La profusion narrative de Shéhérazade semble avoir influencé non seulement l’art romanesque en Occident, mais a suscité aussi chez les occidentaux l’intérêt pour l’Orient: architecture, costumes, archéologie… L’Europe et l’Occident en général ont cru tout trouver dans «Les mille et une nuits». Un livre qui a non seulement remplacé le Coran, mais qui est devenu la source de la connaissance occidentale sur les Arabes. Mais si sur les plans historique, géographique, économique, anthropologique…, il a suffi aux Européens de voyager dans ce monde pour rectifier certains de leurs présupposés, sur d’autres plans, les idées reçues sont restées pratiquement les mêmes depuis des siècles.
Vision transformée ?
Ainsi, sur le plan érotique, «Les mille et une nuits» est venu confirmer les présupposés de la culture euro-chrétienne sur l’Islam ou ainsi ont-ils pu croire. L’Europe connaissait déjà l’Orient musulman dans une littérature ecclésiastique des différentes églises européennes. On avait, pour encourager le bon chrétien à s’engager dans les guerres croisées, brossé différents portraits du musulman, à partir surtout de ce que le chrétien ne peut supporter chez un prophète en général et le prophète de l’Islam en particulier.
Par Moulim El Aroussi
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