Treize jours, c’est le temps que Mohammed V allait passer en France avant de revenir au Maroc et après deux ans et trois mois d’exil, entre la Corse et Madagascar. Un séjour, dont on a beaucoup parlé, mais qui reste entouré de mystères. Retour sur ces quelques jours qui changèrent le destin du Maroc indépendant.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos de l’exil de la famille royale à Madagascar, tant concernant les détails croustillants du quotidien malgache que la solitude ressentie par le sultan Sidi Mohammed Ben Youssef et dont Moulay Hassan n’hésitait pas à faire part aux autorités françaises. Juste après l’exil lointain, et peu de temps avant le retour du sultan au Maroc, il y a également eu un court intermède parisien, entouré de mystères mais dont la portée n’était pas bénigne quant au futur statut du Maroc.
En 1955, donc, il n’y a pas que les Marocains qui s’impatientaient du retour du sultan en exil. Les Français aussi, dans une certaine mesure, car il s’agissait d’un retour plus que crucial : au Maroc, le pays est frappé par plusieurs attentats et explosions. La résistance, alors très active et organisée, rejette le sultan mis en place par les autorités coloniales, Mohamed ben Arafa, qualifié de traitre. Déposé un an plus tôt, Sidi Mohammed ben Youssef, en exil à Madagascar avec sa famille, est finalement rappelé pour retrouver son trône à Rabat.
Soufiane Sbiti
Lire la suite de l’article dans Zamane N°108 (Novembre 2019)