Dans « L’Arganier des femmes égarées », la sociologue et écrivaine, Damia Oumassine, raconte l’étrange rencontre de trois femmes, aux destins différents, autour d’un arganier millénaire.
L’Arganier des femmes égarées porte la signature de Damia Oumassine. Sociologue de formation, Oumassine se focalise sur la détresse de trois destinées féminines. D’emblée, l’auteur suscite chez le lecteur le désir de découvrir l’univers imaginaire de figures féminines ayant pour emblème l’arganier. Ce dernier représente pour elles la paix intérieure et la sérénité de l’âme.
La thématique du « mal-être féminin »1 est prédominante dans l’écriture d’Oumassine. De ce fait, le roman obéit aux règles traditionnelles qui consistent à présenter des profils sous la forme de l’apprentissage de la vie ; les personnages féminins constituent ce qu’appellent Bouneuf et Ouellet, dans L’Univers du roman (P.U.F. 1975), des « porte-paroles soumis à une longue critique […] considérant le personnage romanesque comme une somme d’expériences vécues ou projetées de son auteur : aventures entreprises ou avortées, possibles inexploitées, rêves, frustrations, souvenirs, bref, projections de tous ces moi qui n’ont jamais vu le jour ».
Citons, à titre indicatif, le cas de Hafsa, un personnage impuissant face au joug de son mari. Mailouda et Fatima n’en souffrent pas moins, mais elles sont relativement réfractaires aux discriminations sociales, que ce soit dans l’entourage familial ou dans l’espace public. Suite à un viol, Hafsa se trouve dans l’obligation d’épouser un vieillard afin d’étouffer son affaire surtout après sa grossesse. Après tant de souffrances psychologiques causées par sa précarité, Hafsa s’éteint à l’âge de 15 ans.
Par Maria Latif
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