En 20 ans, le Maroc a changé. 20 ans, c’est une vie. Une histoire aussi. Celle d’une société complexe et d’un pays ancien conduits par un nouveau roi…
L’avènement de Mohammed VI a tout de suite amené un ensemble de ruptures. Par l’image d’abord, qui est celle d’un roi de proximité. Proche du peuple (l’étiquette de « roi des pauvres » a souvent été collée aux premières années du nouveau règne), simple, accessible… La royauté est ainsi sortie de la « magie » et de la distance qui l’avaient accompagnée depuis des siècles, et qui cadraient de moins en moins avec les standards et les exigences des temps modernes.
Cette image du roi qui descend de son piédestal, marque de simplicité, voire d’humilité, va apporter, tout au long des mois et des années, une grande fraicheur, un souffle d’air, une certaine détente. En humanisant ainsi la fonction et l’institution, certains diront en les normalisant, le roi a tout de suite inscrit son règne sous le signe de la modernité. Parce que la modernité n’est pas qu’une question de progrès scientifique, technologique, économique ou infrastructurel. Avant tout cela, la modernité, surtout dans les sociétés anciennes, repose d’abord sur la redéfinition du rapport entre le gouverneur et les gouvernés.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°105/106 (Août/Septembre 2019)